❥ JULIET WILLOW MCDONALD

ft. leighton meester

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juliet, 21 ans, 1 juillet 1990, américaine, célibataire, hétérosexuelle, never say never. - Côté vestimentaire, la belle a des goûts très éclectique bien qu'elle privilégie le style bobo, négligemment chic. Elle porte souvent des robes légères ainsi que des jeans avec des blouses plutôt originales, tout ce qu'elle ne veut pas, c'est tomber dans l'ordinaire. Ce qu'elle aime par dessus tout, ce sont les accesoires et comme toute fille qui se respecte, les chaussures. Ceintures, bijoux, chapeaux, cravates, notre jolie brune ose tout. Bien qu'elle ne cherche pas forcément à la suivre, elle est à la mode tout simplement parce qu'elle a du style et que, comme chacun sait, la mode se démode, le style jamais. - À la fois arrogante et agressive, il ne vaut mieux pas se trouver sur son chemin lorsqu'elle est de mauvaise humeur. Si tu cherchais une midinette qui a peur de se casser un ongle, t'es mal tombé en tombant sur elle. Elle est particulièrement impulsive et peux me montrer violente si la situation dégénère. Elle aime manipuler les gens pour avoir ce que je veux, elle est cynique et sans scrupules alors oublie l'image de la poupée de cire. Extrêmement jalouse et possessive, elle est une arriviste qui est prête à tous pour avoir ce qu'elle veut même si elle doit détruire des gens au passage. De nature particulièrement rancunière, elle hésiterait pas à te le faire payer si tu la fais souffrir de quelques manières que ce soit. Mais, soyons lucide, il va te falloir énormément d'imagination et d'obstination si tu espères l'atteindre. Elle a très vite dû apprendre à se débrouiller par elle-même, c'est pourquoi elle est particulièrement autonome malgré son jeune âge. Dynamique et bavarde, elle est une vraie pille électrique qui ne s'arrête jamais. Le côté positif de sa personnalité atypique est qu'elle reste franche et sincère en toutes circonstances, peu importe les dégats que ça peut causer. - Juliet n'est ni une riche héritière, ni une pauvre petite morfale. Elle et Romeo font tous ce qu'ils peuvent pour pouvoir mener une vie décente. De son côté, elle est serveuses dans un petit bar alors que lui est barman dans ce même bar. Heureusement pour eux, ils ont également leur héritage pour les aider à s'en sortir parce qu'avec les études et les sorties, c'est pas tous les jours facile. En ce qui concerne sa famille, c'est simple : Juliet n'en a plus. Sa mère est mort en lui donnant la vie et son père.. Il ne vaut mieux pas parler de son père.

..oh baby i love your way..

1 juillet 1990, point de vue de Roméo.
« Alaric ! Elle est où Mischa ? » Sautillant jusqu'à mon tuteur dans mon maillot rouge, je cherchais ma marraine des yeux. Aujourd'hui, c'était mon jour, mon heure de gloire. J'avais travaillé tellement dûr pour en arriver là que je ne pouvais pas concevoir qu'elle ne soit pas présente. « Elle ne se sentait vraiment pas bien, Este, elle est donc restée à la maison. Mais ne t'inquiète pas, j'ai pensé à prendre la caméra. » C'est alors que je vis celui qui avait pris la place de mon père lever fièrement son caméscope en l'air avec ce sourire enfantin qui faisait sa particularité. J'avais toujours été très proche de lui, même avant l'accident de mes parents. On était pas de la même famille mais lui et Mischa, ma marraine avait pris soin de moi. Il était à la fois mon modèle, mon ange gardien et mon meilleur ami. Malgré tout, j'aurais eu besoin de ma marraine en cet après-midi où les regards allaient être river sur moi.. C'était la première fois que je jouais dans une salle qui accueillait autant de monde et la peur me nouait le ventre au fur et à mesure que le temps passait. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je me retrouvais sur cet immense gymnase à courir après ce ballon orangé en essayant tantôt de faire des passes, tantôt de marquer. Je n'étais encore qu'un enfant et pourtant, je connaissais mieux le basket que la plupart des adultes, je le pratiquais depuis que je savais marcher. C'était plus qu'une passion, c'était un rêve, c'était mon avenir, c'était ma vie et je prenais très mal le fait que Mischa ne soit pas présente sauf que j'étais loin de savoir ce qu'il se passait pour elle en ce moment même. Lorsque je rentrai à la maison, le soir même, elle n'était pas là, elle n'avait laissé qu'un mot à Alaric qui s'affola dès qu'il eut fini de le lire. Quelques jours plus tard, on me parla de bébé, d'une fille, d'un déni de grossesse, d'une complication. Comme si je savais ce que ça voulait dire surtout que Mischa était censée ne pas pouvoir avoir d'enfant. La seule chose que je vis, c'est cette espèce de petite crevette pleine de peau qui semblait porter les mêmes vêtements que les poupées des magasins et un grand cerceuil sur lequel Alaric pleurait. J'avais 5 ans, ma marraine venait de mourir, Juliet venait de naître.

30 juillet 2008, point de vue de Juliet.
« Non mais tu n'aurais pas pu faire attention, petite idiote ! » En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, je montai les escaliers quatre à quatre pour m'enfermer dans ma chambre, mon père à mes trousses. Plus rapide que lui, je réussis à fermer la porte de ma chambre à clé avant de pousser ma caisse à jouets devant pour être persuadé qu'il n'entre pas. Je sautai ensuite dans mon lit et attrapai le cadre qui était déposé sur ma table de nuit, il contenait une photo de ma mère, la seule qu'il me reste, mon père ayant pris possession de toutes les autres. Je la serrai contre moi en essayant de ne pas pleurer mais les larmes dégringolaient déjà sur mes joues. Elle était morte en me donnant naissance et dans la famille, on avait tous vécu ça à notre façon. Alaric, mon père, a remis toute sa frustration sur moi. On peut encore voir les conséquences de sa souffrance sur ma peau blanche, j'ai tué la femme qu'il aimait et je crois bien qu'il ne me le pardonnera jamais. Roméo, le filleul de ma mère, a vécu ça d'une façon très différente. Pour lui, je suis un peu la réincarnation de ma mère. On a toujours été très proche, il m'a toujours protégé comme il le pouvait même si c'était loin d'être facile. Il a vu mon père se détériorer, il l'a vu devenir un homme mauvais. Moi, je n'avais jamais connu que cette facette de lui et j'avais l'impression que c'était normal. J'avais tort. Assise sur mon lit, les larmes dégoulinant sur mes joues, j'entendais mon père tambouriner à la porte en me criant des injures. J'avais envie de mourir. J'avais envie de mourir et de leur rendre ma mère mais c'était impossible.. Le bruit semblait avoir cessé, mon père devait s'être calmé, tout ça pour une assiette de pâtes renversées. Je commençais à me rassurer lorsque j'entendis à nouveau tambouriner à la porte. Je sursautai de peur avant de resserrer un peu la couverture contre moi. « Jules, ouvre-moi. C'est Roméo. » Au son de la voix douce de mon ami, mes battements de coeur reprirent un rytme normal. Je me précipitai vers la porte, poussa mon bac avant d'ouvrir et de sauter dans ses bras. C'était tellement apaisant d'être contre lui, à ne penser à rien d'autre. Vous savez, on dit que lorsque l'on est petite, on tombe amoureuse de son père, moi, c'était de mon frère de coeur dont j'étais amoureuse. Après une courte étreinte, il s'engouffra dans ma chambre et commença à mettre des tonnes de vêtements dans un grand sac avant de prendre ma main et de me faire descendre les escaliers. « Eh ! Roméo ! Tu comptes faire quoi là ? » « On se casse, Alaric. On part parce que tu n'as jamais été capable de prendre soin de nous comme maman et Mischa auraient aimé que tu le fasses. C'est bien beau de pleurer sa mort mais c'est encore mieux de l'honorer. On va poursuivre la vie que nos mères auraient voulu qu'on poursuive. Elle a dix-huit ans maintenant, tu ne peux plus rien faire. » Cette mine déconfite fut la dernière image que j'eus de mon père alors que Roméo m'emmenait je ne sais où. « Merci.. », murmurais-je dans un souffle. J'avais 18 ans, Roméo devenait un homme, mon père devenait un déchet.

12 mars 2011, point de vue de Juliet
Terrifiée par ce que je venais de voir, j'avais directement foncé vers l'appartement de ma meilleure amie afin de tout lui raconter. Je devais vider mon sac et elle était certainement la seule personne à laquelle je pouvais me confier. Sans même prendre la peine de frapper à la porte, j'étais rentrée en trombe avant de commencer à faire les cent pas. « Il l'a embrassé. T'imagine ? Il l'a embrassé ! Avec les lèvres avec la langue, avec tout ce que tu veux. Juste sous mes yeux, devant le distributeur de bonbons.. Il l'a embrassé, Nola. Il l'a embrassé. Il s'est acheté des Micado, elle est arrivée et il l'a embrassé. T'entend ? Il l'a embrassé ! » Je finis par m'asseoir sur le canapé et pris ma tête entre mes mains avant de regarder mon amie qui me fixait avec un air inquiète. « Non mais tu ne sembles pas percuter, là ! Il l'a embrassé ! » « Juliet.. Si tu me disais plutôt qui a embrassé qui et pourquoi ça te met dans un état pareil ? » « Ben JJ, il a embrassé sa pimbêche blonde là ! » « T'es pas censée être sa pote ? Pourquoi ça t'énerve comme ça ? » Elle souriait ! J'étais limite en train de chialer et elle, ça l'amusait. « C'est sa meilleure amie, on n'embrasse pas sa meilleure amie. Je t'embrasse pas, moi ! Il laisse tomber trois années de.. D'amusement pour ça ! » Je n'en revenais pas. Certes, ça avait toujours été compliqué entre JJ et moi, rien de sérieux, on couchait ensemble et ça nous suffisait. C'était juste un jeu qui prenait fin et malheureusement, c'est moi qui avais perdu. « Écoute.. Tu sais que ça ne sert à rien de te prendre la tête avec ça.. Et puis, c'était juste un jeu entre vous deux, pas vrai ? » « Là n'est pas la question. Il m'a lâché pour elle. » Je vis Nola sourire tristement avant de s'approcher doucement de moi et de poser sa main sur la mienne. « T'es amoureuse de lui ? » « Non mais t'es folle ou quoi ? J'ai une tête de midinette qui tombe amoureuse, franchement ? » « Non mais tu en as la jalousie.. » « Je ne suis pas jalouse ! » Sans attendre plus longtemps, je me levais et me dirigeai vers la porte que je pris soin de claquer avant de partir. Quelques étages plus bas, je me laissais glisser sur le sol et commençai à pleurer. C'était comme si j'ouvrais des vannes trop longtemps fermées, j'avais l'impression que j'allais me déshydrater à force de pleurer. Je n'étais pas amoureuse de lui, je n'étais pas jalouse, c'est juste que je détestais les Mikado.

27 juillet 2011, point de vue de Juliet,
Aujourd'hui, j'avais décidé d'organiser une petite fête dans notre petite villa à Roméo et moi. J'avais toujours adoré les fêtes, en particulier les organiser et toute raison était bonne pour sortir les gobelets en plastique rouge et les bouteilles de vodka. Je m'étais occupée des décors et j'avoue que j'étais plutôt fière de moi. Je connaissais à peine la moitié des personnes présentes mais ce n'était pas important, j'avais juste envie de m'amuser. Occupée à me trémousser au rythme des Black Eyes Peas, j'aperçus JJ et une fille, encore.. C'était fou mais le simple fait de les voir ensemble me donner des hauts le coeur. Je cherchai alors Nola des yeux mais ne l'aperçu pas, elle devait sans doute s'amuser avec un de ses nombreux prétendants. Soudain, mon regard rencontra celui de Roméo. Il avait l'air à l'ouest, il devait certainement encore avoir fumé. Jetant un dernier coup d'oeil à Roméo, je me décidai finalement à aller vers lui. M'asseyant sur ses genoux, je plongeai alors mon regard dans le sien tout en baladant mes doigts sur son torse. « Il faut que tu m'aides... » « Qu'est-ce qu'il se passe ? T'as des ennuis ? » « En quelque sorte.. » Il me regarda alors avec un regard interrogateur, attendant des réponses. Je levai une dernière fois les yeux vers JJ et croisai son regard, sans attendre plus longtemps, je collai mes lèvres à celles de Roméo et l'embrassai fougueusement sous les yeux de tout le monde. Rapprochant alors mes lèvres de son oreille, je lui murmurai : « Viens me rejoindre, dans ma chambre, dans deux minutes. S'il te plaît.. » Je me mordillai alors la lèvre inférieure avant de me relever et de partir vers la chambre. Une fois à l'intérieur, j'enlevai ma petite robe et mes chaussures, me retrouvant en sous-vêtements. Je m'allongeai sur son lit, attendant qu'il arrive. Finalement, ce serait facile pour lui de me baiser. Il ne devrait pas se casser la tête à me draguer ou à trouver des jolies paroles à prononcer. En plus, on habite ensemble puis-je ne lui demanderais pas de compte. Non. Il devrait juste se contenter de me sauter et de me faire oublier JJ même si ça se révélait difficile. Je souris et me redressai légèrement lorsque j'entendis la porte s'ouvrir. « Juliet, rhabille-toi, s'il te plaît.. » Il enleva sa chemise pour me la mettre sur les épaules. Mais vas-y, tente-moi, je ne te dirais rien ! « T'en as pas marre de jouer au chat et à la souris à chaque fois qu'on se retrouve tous les deux ? » Je me dirigeai alors vers lui tel un lion guettant sa proie, je m'arrêtai à quelques millimètres de lui, ma peau effleurant le tissu de son jean. « Ju', arrête, s'il te plaît.. » « Tu vas essayer de me faire croire que tu n'as pas envie de moi peut-être.. » « Bien sûr que si mais.. » « Mais ? » Je suis comme ta soeur ? Tu sais que je veux juste oublier ? Baladant mes doigts dans mon cou, je le vis soupirer avant de passer nerveusement sa main dans ses cheveux. « Alors ? » « Bon d'accord.. Je te fais l'amour. Aujourd'hui. Mais c'est la première et la dernière fois. » Je souris alors, fière de moi. Le pauvre n'avait aucune chance, il est bien trop fragile, encore. Doucement, il vint effleurer mes lèvres avant que je m'agrippe aux siennes, sautant sur lui en entourant son bassin de mes jambes. Me soulevant de terre, il m'allongea délicatement sur le lit avant que je ne l'attire sauvagement à moi en le regardant dans les yeux. « Et, au fait, tu ne me fais pas l'amour, tu me baises. »

BEHIND THE SCREEN

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Bonjour, bonjour ! Alors.. Il parait que je dois vous parler de moi alors, c'est parti. Je m'appelle Manon mais on me connait plus généralement sous le pseudonyme AlmostAlways, je suis même écrivain sur PRD (oui oui, j'en suis fière) J'habite dans un pays affreusement pluvieux : la Belgique mais dieu merci, je n'ai pas d'accent. J'ai eu dix-neuf ans, il y a peu, le 1 juillet et l'année prochaine, je commence un bachelier en droit dans une haute école pas loin de chez moi enfin ça OSEF ! J'écris depuis que je sais tenir un stylo et je fais partie de ce que l'on appelle une famille d'artiste, ma mère est peintre. Inutile donc de vous spécifier que je suis une véritable passionnée d'art. Photographie, dessin, écriture, cinéma, je touche à tout. D'ailleurs, j'entame ma quatrième année de théatre en septembre. J'ai deux petites soeurs que j'adore au plus au moins, une de quatorze ans et une de quatre ans. Bon, je crois que vous en savez assez, non ? Ah oui ! Je suis également une passionnée de musique et j'adore en parler donc si je dérive sur le flood, n'hésitez pas à me le signaler. I LOVE YOU, HONEY !

COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ? Grâce à Margaux (a)
QUEL EST TON NIVEAU DE RP (environs) ? Moyen. J'écris en moyenne 30/40 lignes
AS-TU QUELQUE CHOSE A AJOUTER ? Nop (:
QUEL EST LE CODE DU REGLEMENT ? Okay By Nola
AS-TU ENVOYE TON SECRET AU MAIRE ? ? Ouep (:

EXEMPLE DE RP. (si vous avez pris un scénario, nous vous mettrons en situation. Ce qui veut dire que nous vous demanderons de vous mettre en situation vis à vis de votre personnage, et donc, vous devrez créer un rp concernant ce que nous vous demanderons. Une fois le rp terminé, votre fiche le sera aussi. A quoi cela sert ? Tout simplement à assurer au créateur de votre scénario que vous êtes LA bonne personne. )

Je détestais mon père, je détestais ce jour et je me détestais d'avoir autant abusé aujourd'hui. J'avais toujours été du genre à aimer faire la fête mais, en général, je me modérais et la coke ne m'approchait pas à moins de cent mètres mais aujourd'hui, j'avais le droit de me comporter en parfaite dépravée. Néanmoins, je ne pensais pas croiser quelqu'un à une heure aussi tardive.. J'avais tort. Je soupirai en apercevant Tyler, ça aurait pu être bien pire et puis, peut-être que de me voir dans cet état le révulserait un peu. Je connais Tyler depuis que je suis gamine, on a toujours vécu dans la même ville mais nous n'avons jamais été très proches. Pour être sincère, on ne s'est jamais vraiment parlé sauf depuis quelques semaines. Allez savoir pourquoi, le beau brun semble faire une petite fixette sur moi. Ça pourrait être flatteur si je ne pensais pas que ça cachait quelque chose. Il n'était pas du genre à s'intéresser à une fille, il était plutôt du genre à se taper tout ce qui bouge sans chercher à discuter et à jeter celles qui ne voulaient pas de lui. Son comportement avec moi était louche. Mais bon, il m'avait été à garder l'équilibre, alors je me devais d'être un minimum cordiale avec lui.

« Je fais si peur que ça ? Tu me fais de la peine, je croyais que tu me trouvais attirant. » Je souris légèrement et préférais ne pas répondre. Soudain, je le vis me dévisager, je me sentais soudain encore plus hideuse que quelques secondes auparavant. J'étais du genre à faire particulièrement attention à mon physique et à mon allure, pas à excès mais suffisamment. Mais là, la vodka avait eu le dessus sur ma fierté. Passant nerveusement ma main dans mes cheveux, je lui lançais un timide sourire. Décidément, c'était sa fête aujourd'hui, deux sourires à quelques secondes d'intervalle, c'était une première. Reprenant mes esprits, je ne put m'empêcher d'être arrogante voire grossière. La vérité, c'est que je n'aimais pas qu'il essaye de se rapprocher de moi de la sorte. Depuis le décès de mon père, j'avais mis un point d'honneur à ne pas m'attacher aux gens même si mon caractère de fleur bleue l'avait parfois emporté, comme avec Aidan. Mais AJ, c'est un cas à part, c'est mon meilleur ami, c'est mon frère. Je ne voulais pas souffrir et j'avais l'étrange pressentiment que c'est ce qui allait m'arriver si je laissais Tyler m'approcher de trop près.

« Comment ça au mauvais moment ? Mauvais endroit ? Parce qu’il y a des moments où t’as le goût de me voir par exemple ? » Je levais les yeux au ciel, encore une fois, il jouait avec les mots, c'était son truc. Le sarcasme et la vantardise étaient ses marques de fabrique. « J'aime assez te voir quand t'es en cours, au moins, t'as la bouche fermée. Et j'avoue que te voir galérer avec une fille, ça aussi, c'est assez jouissif pour moi. » Je croisais les bras sur ma poitrine, le sourire moqueur alors qu'il déposait sa veste en cuir sur les frêles épaules. Non, mais il allait bien lui, aujourd'hui ? Il jouait à quoi, encore ? La veste sur les épaules, le petit sourire espiègle, le sauvetage des escaliers.. C'était quoi la suite ? Une chanson de Grease ? Je lui lançais un regard interrogateur avant de m'engouffrer un peu plus dans sa veste. J'étais une frileuse et en plus de ça, il faisait humide. « J'suis pas trop sûr que tu sois fan de la pluie, puis ne t’inquiètes surtout pas, il ne risque pas de pleuvoir à l’intérieur, qu’en penses-tu ? » « Tu as tort, j'adore la pluie. Encore une chose qui me prouve que tu ne sais rien de moi.. Mais t'as raison, il fait sans doute plus chaud à l'intérieur. » Je m'engouffrais dans le bâtiment et commençai à monter les marches qui menaient aux chambres universitaires.